Le cancer du col de l’utérus demeure l’un des cancers les plus meurtriers chez les femmes, en particulier en Afrique. En effet, il est le 2e cancer, après le cancer du sein, avec un taux élevé de décès. Associé au VIH, son impact devient encore plus lourd, rappelant l’urgence d’une prise en charge coordonnée et intégrée. Les femmes vivant avec le VIH sont six fois plus exposées à cette maladie, en raison d’un système immunitaire déjà affaibli par le virus du SIDA.
C’est dans cette dynamique que Médecins du Monde (MdM), en collaboration avec le Réseau Accès aux Médicaments Essentiels (RAME), le Programme National de Lutte contre le Cancer (PNLC) et la Coalition Burkinabè contre le Cancer (COBUCAN), a organisé ce mardi 02 décembre 2025 à Ouagadougou un atelier de restitution des travaux de l’atelier régional tenu à Abidjan.
L’objectif de cette rencontre était de renforcer les alliances nationales en vue d’une intégration effective et efficace des services et des financements pour la prévention, le dépistage et la prise en charge de la co-infection cancer du col de l’utérus – VIH.
Selon le Pr ZONGO, Coordonnateur du Programme National de Lutte contre le Cancer :
« On ne peut pas s’occuper du VIH sans s’occuper du cancer du col de l’utérus. Ce serait faire son travail à moitié. À l’inverse, on ne peut pas s’occuper du cancer du col sans dépister le VIH : ce serait une erreur médicale. »
La rencontre a notamment permis au RAME, représenté par Mme Ida SAVADOGO, Coordinatrice du Hub d’Apprentissage Afrique francophone du Fonds mondial (HRF), de revenir sur le rôle stratégique du Fonds mondial dans l’amélioration de l’accès aux soins, tout en présentant les opportunités offertes par le cycle de financement 8 (GC8) pour soutenir l’intégration des services CCU–VIH au niveau national.
L’atelier a permis de partager les résultats nationaux et régionaux, d’identifier les principaux défis (accès au dépistage, disponibilité des services, financement durable, renforcement des capacités) et de formuler des actions prioritaires de plaidoyer pour améliorer l’accès aux soins intégrés CCU-VIH et la coordination intersectorielle.
En rappel, un atelier régional de plaidoyer s’était tenu en juillet dernier à Abidjan pour promouvoir l’intégration effective des services de lutte contre le cancer du col de l’utérus dans les programmes VIH. La session de Ouagadougou s’inscrit dans la continuité de cette dynamique régionale et vise à adapter les recommandations à la réalité burkinabè.
En unissant leurs efforts, les acteurs réaffirment leur engagement à renforcer la prévention, améliorer la prise en charge et faire de l’intégration CCU–VIH une réalité au Burkina Faso.
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